A l’affiche ce jour-là

C’était ce jour-là.

Quelques jours avant la mobilisation des marches pour le climat samedi 14 mars.

Il le fallait. Elles étaient prêtes. Et devaient être vues.

Il était temps.

Mais il ne fut pas aidant, en la matière, le temps. Je parle de climat. Marche pour le climat, certes, c’est l’événement qu’il s’agit d’annoncer. Mais là je parle de vent. Pas pour dire du vent. Il soufflait, ce jour-là.

Et je devais coller des affiches dans la ville.

Imaginez-les, enroulées solidaires, dans mon sac à dos, scotch et ciseaux dans la poche de devant.

Chercher les tableaux municipaux, pas ceux dédiés aux élections municipales, il s’en est fallu de peu. Enlever le sac du dos, le tenir ou le poser, selon, si c’est par une seule bretelle le voir partir pour s’envoler, je rappelle que le vent souffle ce jour-là, je précise fort, très fort, un temps idéal pour coller des affiches en somme. Reprenons, une fois le sac tant bien que mal stabilisé, sortir le rouleau d’affiches, ôter l’élastique et en extirper une alors que les autres viennent avec ou aucune ne vient, solidaires. Une fois l’affiche isolée la voir virevolter, se plier, se corner, commencer à se déchirer. Lâcher le sac, mais rattraper le rouleau d’affiches et l’élastique. Plaquer l’affiche sur le tableau, coudes à l’appui, puis tête, le temps de réussir à trouver l’entame du scotch, la décoller, le dérouler, le couper entre ses dents ce qui implique d’enlever la tête qui plaquait l’affiche, puis de libérer une main donc un coude et voir le vent soulever l’affiche et la déchirer, poser le scotch sur la déchirure puis vite aux 4 coins et deux bouts de plus de droite et de gauche. Ca y est.

Contempler le résultat. Se retourner pour reprendre son sac et ses affiches. Et repartir.

Brin de néo colleuse d’affiches nez au vent.