Brin du jour

A nos corps dépendants

Qu’ils se défendent,

se défoulent,

se délient,

se dévergondent,

se replient

s’offrent à voir

ou à soigner

Ils nous tiennent en joue

comme nous y tenons

Espérant qu’ils tiennent bon.

Quand ils nous lâchent la grappe

A bien aller

On peut les oublier

lâches que nous sommes

Alors qu’ ils nous mènent vers ce que nous désirons

Nous leur reprochons leurs faiblesses

Nous leur imposons nos excès

qu’ils affrontent tambour battant

et quand ils battent en brèche

nous nous insurgeons.

Il parait que le corps parle

Et le corps-sait

aussi étroit que cela puisse paraître.

Un corps sage est-il un bon présage?

Il se peut qu’on peine à les suivre dans leurs messages

Et eux, comment affrontent-ils nos exigences, nos relâchements, nos oui et non, nos égarements?

Il semble que nos dépendances nous mêlent l’un à l’autre,

et il est difficile de savoir qui mène la danse.

 

 

 

 

 

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