Il est un lieu convivial pourrait-on dire, tu y manges comme à la maison si tant est qu’à la maison tu manges bio, bon, fait-maison et de saison!
Et sans dépenser tous tes ronds, car par une opération que je ne m’explique toujours pas, il parvient à proposer des prix étonnamment bas.
Il est tout petit alors tu es proche de tes voisins, sur un banc, autour d’une table ronde ou encore dans la vitrine assis en tailleur!
Il te fait bosser un peu, tu te sers ta soupe ou tes crudités et même ton plat du jour si tu es végétarien ou rienne, ta citronnade ou autre jus, tes couverts et ton pain, au maïs souvent j’ai remarqué.
Il peut t’intimider car il est toujours bondé serré, victime de son succès.
Et son petit nom est La Marmite joyeuse.
Soit.
J’ai furieusement eu envie de le débaptiser aujourd’hui, c’est ce que je voulais vous raconter, bien qu’il n’y ait en fait pas grand chose à raconter, juste qu’à table, ce jour, mes convives, illustres étrangers et leur bébé, aux côtés desquels je me suis glissée pour déjeuner, contente de trouver une place assise, n’ont eu d’autre sujet à évoquer à gorge déployée sans que quiconque ne puisse donc y échapper, que la naissance des bébés et leur suivi de santé maman-papa-bébé!
Ce fut long, oh que ce fut long…
Pas une seule fois ils ne semblèrent s’apercevoir que ma tête plongeait progressivement dans mon bol de soupe au céleri dans l’espoir d’immerger mes oreilles, excités qu’ils étaient à raconter…
Je ne pris pas de dessert, j’enfilai mon manteau et je m’empressais de quitter la marmite et ses joyeux lurons.
