On est là parce qu’il y a une jolie liseuse des années 70 qui me fait de l’œil depuis un moment, peut-être désire t-elle sauter le pas du siècle dans notre salon.
Le monsieur du magasin-brocante, quant à lui, veut nous montrer une photo. Il a des idées qui ont des résultats dont il est satisfait.
Des chaises d’église qui auraient pu passer leur vie liées les unes aux autres sous un clocher, se sont trouvées par son entremise émancipées. Et voilà le cliché qui en débusque deux séparées dans une salle à manger autour d’une nappe à carreaux rouge et blanc.
Il lui a fallu du temps pour trouver le cliché. Il constate qu’il en est toujours ainsi, c’est son métier qui veut ça, il doit photographier tant d’objets -surtout s’il en refait avec toutes ses idées-… Il ajoute toutefois, alors que nous voyons défiler sur l’écran de son superphone des photos de chien, tête en haut tête en bas, qu’il prend beaucoup de photos de son bouledogue français alors qu’il n’a pas de photos de sa femme ni de sa fille.
Il nous déconseille vivement d’avoir un bouledogue français!