Hier une amie chez qui je me trouvais
m’a offert la photographie d’un tableau peint par son mari
apparue entre deux pages d’un ouvrage qu’elle me conseillait.
Mes yeux n’avaient pu s’en détacher
croyant apercevoir une toile de Nicolas de Staël
Elle me l’avait aussitôt donnée.
C’est un cadeau qui me fit tellement plaisir
que je la gardai en main et contre mon cœur
toute la matinée.
Son mari et moi ne nous connaissions pas.
Je l’entendis lui dire pour la photo du tableau
et je les vis venir vers moi m’invitant à les suivre
dans l’intimité de leur montée d’escalier
jusqu’à ce palier
d’artiste
où trônaient maints tableaux
singuliers et bigarrés à souhait.
Du bout des lèvres, empruntée comme on peut l’être face à quelqu’un que l’on admire
et dont la sensibilité tient votre gorge serrée,
je dis que mon mari m’avait offert un stage d’aquarelle en plein air,
que c’était le week-end prochain
que je n’y connaissais rien
que j’aimais l’aquarelle
mais que je craignais de ne pas savoir faire.
Ils me firent visiter une nouvelle aile de leur créativité
où apparaissaient ses aquarelles
ainsi qu’un carnet de croquis réalisé en famille
sur une ile déserte de Croatie.
C’est alors qu’il me proposa son atelier et son matériel d’aquarelle
pour venir peindre à dessein
quand je voudrais.
Hier j’ai reçu tout cela
et plus encore
quand dans la soirée une amie prof de yoga
à qui je demandais si elle proposerait un cours tôt ce matin
m’a répondu que non et aussitôt proposé de nous retrouver
sur la dalle matinale au bord des vagues.
Elle allait donner des cours tout au long du jour
et en avait rajouté un sans hésiter
que je reçu comme une brassée de générosité.
Je vous souhaite un lundi empli de poésie
et de générosité.