Prêtez-vous attention aux couleurs que vous avez envie de porter ou desquelles vous avez envie de vous entourer?
S’agit-il d’être aperçu.e? Ou de vous fondre dans le décor du monde? Peut-être d’être de bon ton? Ou à contre-ton ?
Avez-vous des saisons de couleurs? Des émotions en couleurs? Des couleurs qui masquent vos douleurs, à moins que ce soit l’inverse?
Et votre thé: vert, noir, blanc, rouge? Çà dépend? De quoi? Ou vous n’aimez pas le thé, au moins avec le café le choix est vite fait. Et puis le vin, la bière, encore un choix de couleur et de saveur.
Votre dressing est-il monochrome, bigarré, une couleur par occasion ou une couleur à l’occasion?
Vous arrive-t-il de ne plus vous sentir à l’aise avec une couleur? Comme celle de cette robe ou cette chemise que vous n’avez jamais réussi à mettre parce qu’au fond cette couleur ne vous plaisait pas, mais vous vous disiez que çà ferait bien de la porter, pour la nouvelle année? Il se peut aussi que ce soit une couleur dominante de votre dressing, puis quelque chose a changé et il ne paraît plus seyant de la porter. Ou vous aimez follement une couleur mais vous vous dites que de nos jours on ne la porte plus, pas, ou pas à notre âge, pas dans notre catégorie sociale, pas en cette saison, pas pour un garçon, pas avec cette silhouette etc.
Appréciez-vous les couleurs de vos mets et breuvages, qu’elles soient vives, nuancées ou passées?
Se peut-il que vous les ignoriez? Parfois? Souvent? Votre monde est-il en couleurs actuellement ou pas le temps pour l’instant.
Vous parle t-on de la couleur de vos yeux, de votre peau, de vos cheveux, les voyez-vous encore, vous , vos couleurs?
Les aimez-vous? Les cachez-vous?
Pour précision le blush aux joues, pêche, rose, ambré, doré, rehausse, non? Je crois qu’il ne cache pas. Peut-être en est-il de même pour beaucoup d’autres apprêts?
Pensez-vous que la couleur des animaux qui vivent avec vous a fait pencher la balance en leur faveur si vous avez eu à les choisir? Sont-ils assortis à votre intérieur?! Je blague. Quoique.
Je pourrais vous parler couleur de cheveux, de rideaux, de vélo comme évoquer celle des lacets, des vernis, des bijoux, des tatoos. Parler peinture, tenture, lasure, voiture.
Vous demander si la couleur du ciel, des arbres, des prés, des étendues d’eau, des oiseaux rejoint parfois votre cœur?
Vous inviter à aller observer les variations de couleurs dans votre cœur.
Non, je ne me suis pas reconvertie en sondeuse!
Mais vos réponses à ces questions m’intéressent et même si vous ne répondiez pas, je ne vous en voudrai pas.
Ce matin, quant à moi, j’ai compris que j’en avais fini avec le gris
clair ou foncé.
Je l’ai pourtant aimée cette couleur, dans les variations du ciel et leurs reflets sur mer, dans les yeux indéfinissables, les aquarelles, mes gilets, un canapé…
Puis tout a basculé sans que je m’y sois préparée,
je ne l’ai pas décidé,
la saison du gris était finie.
Et le beige a fait son entrée, alors que je ne le portais pas en amitié, je le trouvais neutre et même terne, insignifiant, comme s’il n’avait aucune histoire à raconter
comme s’il était un essai de conformité.
Jusqu’à l’arrivée de ce grand poncho
col boule et franges indiennes
chaud
et beige.
Un besoin de douceur, peut-être.
Le beige a de beaux jours devant lui.
