« Le vague », quand il n’est pas énoncé dans sa formule consacrée -à l’âme-, m’intrigue et m’appelle…
J’aime ces mots qui loin d’obturer le sens, le déploie, parfois à l’infini.
Ce vague n’est pas celui d’Okusaï, ni le nerf, (ni la guerre).
Celui-ci m’intéresse dans sa nature masculine et substantive: Le vague. Ca en jette, non?!
Il se fait entité malgré ses contours flous artistiques.
Il appartient aux registres affectif, intellectuel et sensible, nous dit la definition, il aurait pu plus mal tomber!
Chateaubriand a parlé de « cet état du vague des passions », formule qui me donne à sentir sa substance plus dense encore qu’il n’y paraît.
Il se fait lieu où se perdent les regards. Espace hors, des corps. Ailleurs ailleurs.
Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous ma découverte de trois autres termes, en dérive de vague:
La vaguesse qui est une touche de couleur qui donne au tableau un ton léger, vaporeux, indécis.
Magnifique..
L’adjectif vagulaire qui désigne celui qui erre, qui suit un parcours fantaisiste.
Plus fun qu’angulaire. Je l’imagine tout en sinuosités. Sans visée autre que celle de cheminer.
Et vagulant, -ante, évoquant celui qui se laisse volontiers aller à la divagation.
Celui qui dit-vague, comme le poète.
Le Dit vague remonte le courant
de ses origines , redevient le poisson qu il n a jamais cessé d être dans l évolution.
Il suit son cours , il se remet à flot dans l océan des possibles. Seul maître de son destin , il se noiera dans un verre d eau ou sera le tsunami de son rivage-mirage de sable et galets..Entre :Vague- abondage et
Vague abordage.
Merci cher Poète aux lignes malignes devenant malines en ce lundi matin en échos de coquillage collé à l’oreille.