Le quotidien s’étire au fil de multiples et menues répétitions,
dans un environnement d’invariants,
à quelque chose près.
J’aime ce quelque chose près auquel j’attribue la valeur d’un trésor…
… de surprises
qui ouvrent à d’autres scènes
inattendues
devenues ainsi visibles
dans le défilé des prévus.
Deux surprises me sont ainsi apparues hier
que je qualifierais volontiers d’événements.
La première fait son entrée sur la scène d’une rue en bord de mer,
dans un quartier assez chic,
à l’heure du déjeuner.
Deux jeunes femmes s’apprêtent à traverser la route,
elles sont lookées
comme on dit,
une certaine élégance comme un sillon de leur passage piéton.
C’est alors que j’aperçois dans la main de l’une d’elles
une canne à pêche!
Ah bon… mais… oui… pourquoi pas…
Elles rejoignent le bord de mer
où elles pêcheront peut-être leur déjeuner
derbies vernies aux pieds.
La deuxième surprise de cette journée survient quelques heures plus tard,
en coeur de ville,
lorsque marchant sur le trottoir j’aperçois soudain un imposant container de tri des déchets en verre
lévitant dans les airs!
Je m’arrête, stupéfaite
et amusée
pour regarder.
C’est alors que j’aperçois au dessus de lui,
une pince géante
reliée à un camion.
Mais je ne vois personne à bord du camion
ni alentours
et le container reste en l’air, immobile.
Un oubli?!
Je décide de repartir
quand je découvre le pilote
derrière un arbre,
comme absorbé dans ses pensées,
manette à la main.
Poésie du quotidien.
Si tu pouvais dire au type de redescendre le container…J ai retrouvé mes clés et surtout surtout..J ai le mal de l air.