Il y avait du vent, mais pas trop pour une région coutumière du fait.
Il y avait du soleil, mais pas trop pour…
Il ne faisait pas froid pour un 9 décembre, si tant est que cela puisse constituer un repère.
Il s’agissait de marcher d’une calanque à une autre, nous avions marché sur l’eau en empruntant une panne de guinguois par endroits, éviter de trébucher dans les cordages et ne pas perdre l’équilibre menacé par le vent par instants.
Il avait été question de l’énergie de la mer, de ses ions supposés positifs, d’oligo-éléments… Nous tentions de rajouter des bienfaits à ce qui se présentait déjà comme tel.
Une pluie fine en rideau semblait tomber d’un pommeau d’arrosoir dans un ciel clair obscur où apparurent bientôt deux arcs en ciel.
Dans la calanque sans bateaux, il y avait des baigneuses, l’une d’elles avait un corps très proportionné, dont la symétrie était soulignée à la fois par un tatouage circulaire au milieu de son dos et par un brin de culotte formant un petit triangle sombre au beau milieu de ses fesses. Sa peau blanche dans cette eau de décembre sous ce ciel voilé arrêta nos regards un instant.
Plus tard, nous avions rejoins le petit port de Cassis, étonnamment calme malgré quelques magasins ouverts en cette période de consommation effrénée, nous avions bu des picon bière et un chocolat chaud, bonnets sur la tête et sourires aux lèvres.