Brin du jour

Un brin d’Amour

Qu’il peut être difficile et délicat de savoir quoi dire, quoi faire et quand, face au chagrin de nos proches et moins proches. Notamment quand ce chagrin nous touche, nous inquiète ou quand l’objet de ce chagrin nous angoisse nous-mêmes…

Faut-il appeler, envoyer un message, en dire plus, en dire moins, retenir certains mots, attendre ou communiquer aussitôt, renouveler régulièrement nos marques d’affection ou s’abstenir, proposer une aide mais laquelle …?

C’est si personnel et délicat.

J’avais envie ici de vous partager un peu de ce qui m’a fait du bien dans le contexte du décès de mon papa survenu il y a peu.

Un dénominateur commun, l’Amour…

Mon cousin et ma cousine ont fait des kilomètres pour venir aux côtés de mon frère et moi le jour du décès et nous ont proposé de nous accompagner pour le rdv aux Pompes funèbres -où il faut choisir un cercueil, une urne, rédiger un avis de décès… parfois quelques heures seulement après le décès de son proche-. Le lendemain, ils nous ont aidé à choisir des photos, acheter des bougies, choisir des habits pour notre papa et nous ont accompagnés dans le salon funéraire, autour de lui, en première ligne du réel de la mort et de l’intensité de notre chagrin. Je n’ai pas de mots pour dire à quel point cela a compté pour moi, je ressens tellement de gratitude pour ces grands pas que l’amour fait faire.

Nos proches qui proposent de venir au Crématorium pour être à nos côtés aux obsèques, même si cela leur demande de traverser la France, d’interrompre leurs vacances…

Hier, je passais dans la rue, de retour momentané dans la petite ville où je vis, quand le coiffeur où j’ai l’habitude d’aller, m’ayant vue passer, a arrêté la coupe qu’il était en train de réaliser, est sorti dans la rue et m’a pris dans ses bras, sans mot dire. Il savait pour mon papa. La chaleur de son geste et son absence d’hésitation m’ont rassurée.

Je suis passée ensuite chez le caviste pour choisir une bouteille de vin en l’honneur de mon papa pour le soir de Noël, il m’a aussitôt posé la main sur l’avant-bras, sans mot dire et a lui-même choisi un vin dont la symbolique est magnifique et signifiante. Je suis repartie avec plus qu’une bouteille de vin.

Aujourd’hui un ami m’a écrit ces mots si beaux: « Je t’adresse ma compassion et la tendresse qui fait baume sur les âmes en deuil, puis un grand sourire qui rappelle la vie et ses grâces ».

Recevoir et donner de la tendresse et des sourires, une belle perspective…

Une personne que je ne connais pas encore vraiment m’a écrit: « Je pense bien à vous ».

La force des pensées qui accompagnent malgré l’inévitable solitude du deuil.

Une proche a cherché l’étymologie du prénom de mon papa et me l’a racontée, je sais qu’elle pense à mon papa qu’elle n’a pas connu et qu’elle prie pour lui.

Une fée artisane a réalisé deux belles bougies agrémentées de plantes aromatiques et de fleurs, en mettant l’intention spécifique qu’elles accompagnent le passage de mon papa vers l’ailleurs, elle les a réalisées en un temps record et postées tout aussitôt pour qu’elles nous rejoignent vite.

Un couple de voisins a gardé nos chats en passant s’occuper d’eux trois fois par jour pendant les presque deux mois où mon père a été malade et où nous vivions à ses côtés, dans une autre région. Ils ont veillé sur nos chats et sur nous.

Et 1001 autres attentions de toutes parts qui me touchent et m’aident

parce qu’elles émanent du cœur.

4 Comment

  1. Lors du décès de mon père, un ami m’a « offert » ce poème. Je te l’offre à mon tour.

    « Père même si tu n’étais pas mon père
    Même si tu étais un étranger
    Je t’aimerai tout autant pour toi-même
    Car je me souviens d’un matin d’hiver:
    Sur le mur d’en face tu découvris
    De ta fenêtre la première violette
    Et tu nous annonças joyeusement la
    Nouvelle…/

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