Brin du jour

Brin de 23h23

Il est tard, en quelque sorte.

C’est le début de l’automne,

la nuit est douce et éclairée.

Dans une petite ville au bord de la méditerranée,

le long d’une rue très empruntée en journée,

Une seule voiture en train de passer

C’est moi!

Sur le trottoir de gauche,

assis sur un muret,

J’aperçois

un jeune homme

une jeune femme.

Et, adossée au muret,

à leurs côtés,

une bicyclette blanche.

Elle fume une cigarette et sourit.

(Pas la bicyclette!)

Il lui parle en faisant de discrets gestes,

sans la perdre des yeux une seule seconde semble-t-il.

La lune leur sourit, comme à ses petits

et  les éclaire sans détours.

L’air de 23h23 un soir d’automne en méditerranée est estival.

 

 

2 Comment

  1. Ces quelques mots ce soir que je lis au détours de mails sérieux et d’offres promotionnelles m’emportent vers 2 inconnus partageant un moment suspendu dans la tiédeur d’un soir d’automne en Provence.
    Ils ont ce pouvoir merveilleux de me faire oublier un instant mon coeur lourd, rempli de tristesse de savoir une amie chère, inquiète et transpercée par la peine au chevet de son fils, luttant entre la vie et la mort, quelque part dans un grand hôpital parisien.
    Quelle beauté que la magie des mots!
    Continuer à écrire, noiricir les pages, envoyer quelques rayons de soleil en semant les mots aux quatre vents,
    Merci Valérie, ne t’arrête jamais…

    1. Des frissons me parcourent en lisant tes mots qui nous transportent en empathie vers le coeur de cette maman et son fils dans ce grand hôpital parisien et vers le tien qui les pense si fort.
      Il est des jours où j’aimerais connaître une formule magique et la diffuser…
      Reste les mots, dont tu me rappelles à quel point ils peuvent constituer un refuge où il fait bon faire une halte.
      Message reçu. Écrire, encore.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

%d blogueurs aiment cette page :