Ce matin, à l’heure où l’on aère sa chambre, son lit et je ne sais quelle autre nécessité, vint l’idée d’aérer les oreillers. Banale, somme toute, l’idée. Et répétée. La marche à suivre étant la présentation de l’oreiller au soleil et au vent, sur un écrin de rebord de fenêtre. Ce matin le soleil était grand, le vent paru l’être moins, la quiétude d’un bord de fenêtre par un beau matin.
Lorsqu’il s’agit de redonner à l’oreiller sa place habituelle, il avait disparu. Nulle trace visible. Il avait pourtant bien été installé là et il n’avait pas repris place en son lit. Un coup d’œil par la fenêtre, en contrebas, n’offrit au regard aucune information. Envolé l’oreiller. D’autres coups d’œil pour s’en assurer, la disparition de l’oreiller se confirmait.
Mais figurez-vous qu’il est revenu, et vous savez où?
Juché sur le haut des boites aux lettres, dans le hall d’entrée de la résidence, incongru pour un oreiller par une matinée de février.