Délicatesse de mot

Préface

Ce mot s’est aujourd’hui glissé à mon oreille par son eff-ic-ace.

Il y a un Hic?

Hic et nunc, le mot Préface contient en son sein le mot efface.

Il a fallu que quelqu’un me raconte qu’il avait commencé à écrire un livre, précisément le titre et la préface, et qu’à la relecture il avait tout de go effacé celle-ci, pour que j’entende l’efface en la préface.

Qu’est-ce qui n’aurait de cesse de s’effacer dans une préface?

Il continue, m’ explique que ses mots dans cette préface c’était trop, trop direct, trop fort, pour une entrée en matière, sans table à cette étape. Et qu’il n’eût d’autre choix que de l’effacer.

Il l’effaça. Il l’est face à.

La préface met face à. Mais face à quoi?

Il dira que ce premier jet disait toute sa réaction, rassemblait ses idées comme ses affects et son désir d’en parler, en l’écrivant.

L’auteur incommodé par sa préface efface, comme on oublie un rêve incommodant?

Serait-ce cela l’efficace de la préface?

Contenait-elle ainsi, en substance, tout ce que le livre essaierait de dire après elle?

L’effacer comme pour laisser seulement la trace d’une préface…

Il s’interrogea alors sur la nécessité d’écrire une préface, elle se trouvait ainsi remise en question.

Étymologiquement, le mot préface vient du latin classique Praefacio qui signifie action de parler d’abord de. Préambule. Avant-propos.

A le lire ainsi on dirait presque un avertissement, au fond.

La forme pourrait alors concourir à cela ou au contraire se faire plus douce au risque de s’effacer pour ouvrir le bal.

 

 

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