Aujourd’hui c’est la reprise
comme on dit
Moi j’ai le sentiment d’une déprise.
Je n’ai jamais su coudre
ni en découdre
d’ailleurs.
Repriser comme on raccommode
ce qui a été endommagé
Moi je tente de m’accommoder
à l’inédit.
Être au monde sans celui qui m’a donné la vie
comme on marcherait en chaussettes de laine sur un fil de soie
en s’étonnant que ça tienne ici bas.
Il aura fallu faire sans mère,
elle avait à faire ailleurs
Sans enfant,
ce n’était apparemment pas l’heure
Maintenant sans père,
était-ce vraiment nécessaire?
Mon père aussi nous a faussé compagnie l’année dernière… 40 ans après ma mère… Notre géographie personnelle est bouleversée par ces départs, et notre place dans le monde est modifiée… je t’envoie des pensées… tu sais