Le narrateur est un jeune garçon, dans un petit village de France, qui conte sa transformation en vache…
« Aujourd’hui encore mon avis est inchangé. Oui, j’ai de l’admiration pour la vache car elle est impassible. Elle ne joue pas au tiercé. Elle ne hurle pas dans les stades. Elle ne se gare pas en double-file. Elle ne passe pas au « Millionnaire » pour chanter faux La Java bleue. Elle n’envoie pas de lettres anonymes. Elle ne se met pas au garde-à-vous. Elle n’utilise pas de tondeuse à gazon. Elle n’écoute pas la radio à tue-tête. Elle n’a pas de Bi-Bop. Oh bien sûr, son parcours est tracé: elle vit, elle meurt. Vous vous trouvez sans doute beaucoup plus malin? »
Outre son regard quelque peu acerbe sur les attitudes des êtres humains, sa verve poétique comme son humour qu’on ne présente plus, je me disais aussi en le lisant que c’était une façon habile et décalée de réfléchir à la condition animale aujourd’hui et notre rapport à celle-ci, alimentaire mon cher Watson!
